Trois journées d’ateliers avec des étudiants de l’université de Nîmes et de Kedge Business School
Derrière l’anglicisme « Patenshaker » (activateur de brevet), se cache une véritable initiation à la création d’une entreprise « nouvelle pousse » (start-up) assise sur une technologie innovante, en l’occurrence dans le domaine de la biologie humaine.Les Otéciens interviennent sur les trois journées de travaux pratiques qui succèdent aux deux premières journées (lundi et mardi) consacrées à des cours de Marketing, de Finances ou de Droit.
Exceptionnellement cette année, les étudiants sont à leur domicile et travaillent à distance
Répartis en groupes, les étudiants, qui préparent le Master 2 Master Biotin Université de Nîmes (« Biologie technique industrielle »), sont rejoint cette année par des étudiants de Kedge Business School .
Ils vont construire ensemble un projet d’entreprise. Les 50 jeunes sont préalablement testés pour établir le rôle de chacun dans leur groupe.
Il travaille à partir d’un résumé de brevet tiré au sort, texte déjà conséquent et rédigé en anglais.
Les onze groupes sont accompagnés par les membres de l’équipe Oteci-LR avec un référent par groupe.
Ainsi les mercredi, jeudi et vendredi, « Oteci fait basculer une succession de cours en un management d’entreprise »
Tous les Otéciens présents ont donnés de bonnes adresses de startups . Appelés par les étudiants, ils ont spontanément donné leurs conseils avertis
Avec « Patentshaker », ce que les étudiants expérimentent en deux jours et demi,
c’est ce que vont vivre les start-up en deux ans et demi.
Acte 1 de l’initiation à la création d’une entreprise
Le premier jour est consacré à la découverte des brevets par chaque groupe et à la formalisation du projet d’entreprise suivant un canevas pré-établi par Visionari et avec l’appui des expériences des « coaches » d’Oteci-LR. Chacun de ces Otéciens est bien sûr muni de ses compétences propres, qui ne sont pas toujours celles d’un spécialiste de la santé.
Si l’on comptait cette année parmi les Otéciens des anciens cadres de l’industrie pharmaceutique ou de la recherche en santé, on comptait aussi des financiers du secteur assuranciel et des directeurs d’entreprises multinationales.
Or la diversité des compétences de ces « mentors » constitue précisément un « plus » considérable pour les étudiants, car elle permet un véritable échange de type professionnel et non professoral
- les étudiants apportent leur compétence de biologistes,
- les Kedges celles du management et de l’organisation des entreprises,
- les Otéciens leurs compétences de cadres de l’économie réelle, indispensables au montage d’une entreprise. Le dialogue s’opère entre générations et compétences différentes, mais entre adultes. Ils explicitent la vision, les engagements, les avantages concurrentiels
Les étudiants sont en particulier amenés à expliciter, avec les Otéciens, la vision et les engagements de leur projet d’entreprise, ses avantages concurrentiels et l’expérience client.
Après une analyse critique du brevet, ils déterminent la désirabilité, la faisabilité et la durabilité de son exploitation industrielle ou commerciale. Ils identifient les réseaux et les acteurs, le modèle économique, le « mix marketing », la qualité…
Les étudiants doivent résumer leur projet suivant une grille fixe : « description », « technologie », « champ d’application », « bénéficiaire ».
La fin de journée se termine par le témoignage des responsables de nouvelles pousses mentionnés plus haut .
Acte 2 de l’initiation à la création d’une entreprise
Le lendemain est consacré à l’élaboration d’un plan d’affaires (« business plan ») et au modèle de développement (« business model »), toujours en collaboration avec les Otéciens.
La validité du projet est testée et la journée s’achève par une première épreuve, surnommée « l’abattoir ».
Elle consiste à présenter chaque projet en deux minutes au maximum. Elle n’en demeure pas moins une épreuve redoutée car elle met en jeu la psychologie du présentateur et, à travers lui, la volonté et la cohérence du groupe.
Acte 3 de l’initiation à la création d’une entreprise
Le dernier jour, enfin, est consacré à la finalisation de la présentation de la startup à la lumière du retour-analyse de la veille au soir. S’ensuit la présentation au jury en sept minutes maximum, soit le format d’une présentation à de futurs investisseurs ou partenaire.
Le jury, d’une quinzaine de membres, est constitué de professeurs d’université, de représentants de fonds d’investissements et de dirigeants de « start-ups » matures…
PATENT SHAKER 2020 : 100% numérique, un défi ?
Avec le travail à distance l’équipe des OTICIENS a du relever plusieurs difficultés. Toutes les précédentes sessions en présentiel dans un camping permettaient une adaptation rapide afin de favoriser le maximum d’échanges inter générationnels
Il a fallu jongler entre plusieurs plateformes :
- celle de Kedge en e-learning
Des salles virtuelles permettent à chaque équipe de travailler avec son coach avec partage d’écran et téléchargement de fichiers.
Les experts et bio-tech peuvent aller d’une salle virtuelle à l’autre. - les outils numériques utilisés par les étudiants :
On a constaté une grande diversité de moyens,Teams avec Microsoft, Worplace et toutes les satellites de l’univers Facebook et évidemment la bureautique en nuage de Google - La plateforme de l’OTECILR bâti sur Nextcloud et les outils d’ONLY OFFICE
